jeudi 26 mars 2009

mercredi 25 mars 2009

Pics et glace

Edelweiss apercu sur la crete de la montagne




Apres avoir pris le p'tit dej au backpacker, on part a pied vers Fox Glacier, un des deux gros glaciers de la region. Il se trouve a 4 km du village, donc on commence a pied. Au bout d'un moment, un couple nous prend en stop pour nous rapprocher du glacier. Ensuite, on commence une petite marche (interdite sans guide normalement, mais bon...) pour se rapprocher un peu plus de la glace.


Fox Glacier


Apres avoir vu la glace de pres (et entendu quelques craquements inquietants), on decide de rentrer. Surtout que des nuages sombres s'avancent vers nous. Et ca ne rate pas. On finira la marche sous la pluie. Heureusement, un couple d'allemands nous ramene au village.


Fox Glacier, d'un peu plus pres


On decide de prendre une autre nuit au backpacker. Une eclaircie se profile. C'est aussi l'occasion pour Yohan de louer un velo et de se rendre au lac Matheson. C'est un lac "miroir" a 1h de velo d'ici. En ce qui me concerne, je prefere rester au chaud et surtout au sec. On ne sait jamais ici le temps change si vite.



Lac Matheson


Yohan revient un peu plus tard. On mange en compagnie de Marie, la francaise qu'on avait rencontre le premier jour de la Kepler track, et qu'on a recroise ce soir-la. Le lendemain, on avait prevu d'emprunter des velos pour aller au lac Matheson ensemble (une 2eme fois pour Yohan, donc). 5h30 du matin, ce sera trop d'effort pour moi. Je m'enroule dans ma couette et laisse Yohan partir a la chasse aux photos ; chasse qui s'averera d'ailleurs fructueuse.

Quand il revient, on prepare nos sacs avec le minimum necessaire pour aborder la Copland track, une marche de 2 jours (un jour aller, un jour retour). Apres s'etre deplaces en stop jusqu'auc debut de la marche (a 26 km du village), on attaque vers 11h. Au menu : 7 heures de marches recompensees a l'arrivee par des sources d'eau chaude naturelles.


Pont suspendu au-dessus de rapides,
Yohan risquant une chute mortelle


Apres avoir traverse des forets sombres, enjambes des riveres, marche sur des roches instables, traverse des ponts suspendus datant de l'ante-christ, on arrive finalement au chalet en fin d'apres-midi. Le long de la marche, les pysages n'etaient pas exceptionnels. C'est seulement en arrivant au chalet qu'on peut apercevoir les montagnes environnantes. On va direct se baigner dans l'eau chaude. Quel bonheur apres une journee de marche !


Bassin d'eau chaude naturel


Apres avoir passe la nuit dans le chalet, au chaud, on repart dans l'autre sens pour revenir au backpacker. Le temps etant incertain, on decide de prendre une nuit de plus au backpacker. Le lendemain, direction Arthur's pass dans la bonne humeur. Apres avoir ete transportes par 2 francaises puis un neo-zelandais, un autre neo-zelandais nous prends. Un gars tres sympa, la cinquantaine environ. Le vrai gars du bush : depuis qu'il est petit, il a pour habitude de se ballader dans les forets, et de s'orienter a l'aide des plantes. Il nous explique que, par exemple, la mousse ne pousse que du cote sud des arbres... etc. Il nous dit aussi qu'il chasse le cochon... au couteau ! Aide seulement par ses deux chiens. Et vu la degaine du type, on y croit... Enorme !

Le soir arrive, et personne ne veut nous prendre. On n'arrivera pas aujourd'hui a Arthur's Pass aujourd'hui. Tant pis. Le lendmain, un routier puis un neo-caledonien nous emmenent a bon port. Ce petit village perche dans les montagnes regorge de petites et moins petites ballades. On attaque par une petite marche (1h30 aller-retour) vers une cascade assez jolie. Puis une autre petite marche vers une autre cascade (qu'on nec trouvera pas), pas tres interessante.

Apres avoir passe une nuit assez fraiche, on attaque ce qui s'averera une des plus belles ballades jusqu'a present : la Avalanche peak track. Et certainement la plus perilleuse. Sur les panneaux : 6/8h de marche aller-retour. On attaque de bon matin sur ces pentes tres raides. On atteint le sommet en 2h30 apres avoir double une dizaine de personnes (la, on se disait qu'on etait bons). Arrives en haut plus tot que prevu, on decide, au lieu de faire demi-tour comme prevu (la marche n'est qu'un aller-retour jusqu'au sommet), de continuer un peu sur les cretes des montagnes.


Vue sur la vallee depuis le sommet


Apres quelques dizaines de metres, on apercoit une fleche dessinee avec des pierres sur le sol. On decide de la suivre, on verra bien ou elle nous menera... On continue a suivre cette piste improbable, en suivant les fleches et les tas de pierres. Puis, apres 1h de marche sur les cretes, les fleches indiquent que le chemin continue... ddu mauvais cote de la montagne. Pour faire simple : on doit descendre sur le flanc droit, alors que le chemin descennd sur le flanc gauche. Que faire ? Pas envie de faire demi-tour (la, on se disait plus qu'on etait bons).


Kea apercu au sommet


On commence a marcher en hors-piste et la marche s'avere assez perilleuse. On navigue a flanc de montagne sur une immense pente faite de petites pierres, qui se derobent sous nos pieds. On a l'impression qu'on risque a tout moment de declencher une avalanche de pierres. On continue quand meme, en privilegiant les zones ou il y a de la vegetation, plus stables. On arrive a un point ou il n'est plus possible d'avancer : un precipice nous empeche de rejoindre l'autre sentier comme prevu (enfin, disons, comme "espere"). On rebrousse chemin mais pas question de repasser par la pente de pierres. On passera un peu plus bas, c'est plus sur. Apres avoir casse la croute, on reprend le sentier en sens inverse, en doublant 4 anglais, un peu... lents... Apres 1h30 de descente (au lieu des 3h prevues), on arrive en bas meme pas fatigues.



Le petit bonhomme sur le caillou, c'est Yohan !



"Ce n'est pas les montagnes que le conquiert,
mais nous-memes"
[Sir Edmund Hillary]


On passe a nouveau la nuit a Arthur's pass, puis on trace la glace le lendemain matin. Direction Castle Hill, un tas de cailloux (de 30 metres de haut) au milieu des plaines. Ces rochers servaient d'abri aux maoris il y a bien longtemps. C'est aussi un des endroits ou a ete tourne le Seigneur des Anneaux.


Castle Hill

Le site ne s'avere pas exceptionnel, on decide donc de ne pas s'eterniser. On repart en direction de Greymouth, une ville un peu plus au nord. On revient a la civilisation en debut de soiree.

Cassure de retine

(Yohan qui parle)

Milford Sound


Apres cette agreable nuit passee dans un backpacker de Te Anau ("te anau , te anau te..."), on part vers 11h du matin, direction Milford Sound (un sound est un fjord. Un fjord est un plissement de l'ecorce terrestre, approfondi et elargi par des glaciers puis envahis par la mer quand son niveau a monte).On attaque le stop et on se fait prendre assez facilement par un Autrichien: Wolfgang, originaire de Salzbourg, comme Mozart!


Le Milford Sound a maree basse

Ces 120 km qui separent Te Anau de Milford se font sous un temps assez clement et plus on avance, plus le ciel se fait bleu. Le trajet suit une route qui longe le lac Te Anau, puis suit une vallee encaissee, d'ou on voit partout des falaises pleurer des cascades vertigineuses. Passes un tunnel pittoresque, "qui n'a pas l'air fini" (Alex), on entre dans le vif du sujet : on se retrouve enfermes dans des cirques, on en voit au dessus, a cote,... Partout. Apres ca, on ne fera plus tout un cirque de Gavarnie (nul) !


"Vision irreelle, fracture nette de l'oeil droit"
[IAM]
Devant nous, le fjord, le Milford Sound, des falaises de chaque cote, une cascade a droite, et au milieu se dresse la plus haute falaise du monde (1692m), le Mitre Peak. On boit une biere devant cette vision. Puis on decide d'aller a l'office de tourisme, qu'on ne trouve pas. Donc on va au bord de la riviere qui se jette dans le fjord et on se baigne... Rafraichissant. Ensuite retour devant le Milford Sound. Autostop.


Et hop ! Encore le Milford Sound


Un couple de Canadiens nous prend, sympas, et nous remene jusqu'a Te Anau. Courses. On retourne camper a NOTRE emplacement, mais la place est prise, on se pose juste a cote. Bouffe, vin, petage de bide. On s'endort quand tout a coup, soudain, inopinement, sans prevenir, un Ranger nous demande de partir d'ici et d'aller dans un backpacker. Ce que bien sur nous n'allons pas faire. On va plus loin, dans une foret de sapins ou notre nuit se deroule sur ses deux oreilles.


"Nique la police !"
[NTM]


Riviere (tres fraiche) dans laquelle on s'est baigne


On repart le lendemain vers Queenstown vers 10h et un couple anglo-neo-zelandais nous prend et nous emmene un peu apres Queenstown. Parfait. On attend encore un peu et un Anglais qui vit en Nouvelle-Zelande depuis des lustres nous prend jusqu'a Wanaka. Ce sera notre nouveau Q.G.


Vue sur le lac Wanaka depuis le Mt Iron


Office de tourisme. Bouffe. Tentative de stop pour un petit treck a cote de Wanaka. Echec. On fait alors un autre petit treck juste a cote: la Mount Iron track. Coucher de soleil en haut, belle vue, mais rien compare a ce qu'on verra le lendemain. Nuit au camping. Douche. Soiree au camping, puis au Club de la ville.


Lac Wanaka, en bordure du village


Le lendemain, grand soleil. Lever a 10h. Depert pour le treck de Roys Peak (1600m). On marche le long de la route en esperant que quelqu'un nous prenne jusqu'au debut du treck. Presque arrives, un Rital nous prend.


Juste pour dire qu'on y etait bien !


Ascension du Roys Peak, qui surplombe le lac Wanaka. Des les premiers metres, c'est deja un pur emerveillement. Ca monte a la verticale, 1400m de denivele en 2h, heureusement qu'on n'a pas les sacs. Sur le chemin on croise des moutons en liberte, et trois personnes : Eve, Francaise, David, Italien, et Frank, Autrichien.


Faire du parapente au-dessus de ca... Le reve !!!


On monte avec eux jusqu'au sommet. Et la, "vision irreelle, fracture nette de l'oeil gauche" (YOUARE). Casse-croute. Vue sur tout, panorama a 360 degres, vue sur le lac, les montagnes tout autour,...

"La-bas, l'air est si pur
qu'on a le sentiment de caresser les montagnes.
Si tu vas la-bas, je te promets
que ton coeur explosera devant tant de beaute"
[Trois Enterrements]


Casse-croute au sommet du Roys peak


Si Dieu a cree la Terre, alors c'est un artiste. Redescente. Les trois nous ramenent jusqu au camping ou on passe la soiree avec eux.Le lendemain, on se retrouve au bord du lac pour le petit dejeuner. On passe la journee a rien foutre. Le soir, on bouffe ensemble devant un office de tourisme. On se fait gentiment reveiller a 8h du mat. par une employee.On decolle. Petit dej au bord du lac. Nos chemins se separent la.


Vue sur la vallee de Wanaka depuis le Roys peak


On part en direction des Monts Aspiring. Trois Allemandes nous prennent. On passe par une route non goudronnee qui est trversee par des ruisseaux. Arrives, on part pour un petit treck le long de la Matukituki Valley. Au loin, le Mont Aspiring et ses 3033m. Splendide. Au retour on se fait prendre du premier coup (100% de reussite) par un couple d'Americains d'origine Taiwannaise. Retour a Wanaka en debut de soiree. Apero. Barbecue. Dodo. Quand tout a coup, subrepticement, sans prevenir, un Ranger nous reveille et nous demande de nous en aller sous peine de nous buter sur le champ. Blague. On regarde l'heure, 4h30 du mat. Degoutes. On replie la tente et on passe la fin de nuit a la belle etoile.


Au fond, le Mt Aspiring


Reveil a 8h30, p'tit dej et depart pour les glaciers : Fox Glacier. Un Suisse installe depuis 25 ans en Nouvelle-Zelande nous prend pour 4h de route, sous la pluie, jusqu'a Fox Glacier Village. On boit un coup au cafe avec lui. Vu le temps on decide de prendre une nuit dans un backpacker.



La Matukituki Valley

mercredi 18 mars 2009

Les randonneurs de fin de semaine

Lac Te Anau en bordure du village


Nous arrivons a Te Anau en fin d'après-midi. On a vite fait le tour de ce petit village des Fiordlands : une rue principale, longue de 300m, ou tous les magasins sont situes, et c'est tout. Après avoir bu une bière au café du coin, on se rend au centre d'information pour réserver nos places en camping le long du treck. Ferme, on repassera demain. On se pose au bord du lac qui borde la ville afin d'apprécier un bon repas chaud. L'air commence a se rafraichir, et il commence même a pleuvoir juste au moment ou l'on finit de planter la tente. On commence a craindre le pire pour cette marche de trois jours, surtout qu'on pouvait voir d'énormes nuages au-dessus de chacune des montagnes de l'autre cote du lac.

Le matin, alors que nous nous appretions a sortir de la tente, une vieille femme hysterique nous menace d'appeler les flics si on degage pas d'ici. Entre nous, je vois pas qui on derangeait a part elle.

"Les bourgeois, c'est comme les cochons : plus ca devient vieux, plus ca devient bete."
[Jacques Brel]

Jour 1 - Le calme avant la tempête

On se rend donc au centre d'information et on achète nos tickets. Puis on se lance a l'assaut des 65 km de marche. Le premier jour est le plus facile : seulement 45 minutes pour rejoindre la piste, puis 1h30 de marche pour atteindre le premier site de camping. La marche dans la foret le long du lac n'est pas bien difficile, mais nos sacs sont surcharges : nous n'avons pas trouve d'endroit ou deposer des affaires, du coup nous avons environ 20 kg chacun a porter !

On arrive a ce campement en bordure de foret, au bord du lac, vers 15h. On passe l'apres-midi a discuter tranquillement avec Marie, une francaise qui finissait la marche (elle l'a faite dans l'autre sens). Elle nous avertit qu'on risque d'avoir tres froid : en haut des montagnes, le jour precedent, elle avait pris une tempete de neige dans la gueule. On se dit qu'on verra bien...

"Vous avez peur de quoi ? Peur de qui ?
Peur ? Mais vous allez perdre les gars moi j'vous l'dis"
[Aime Jacquet]

On rencontre aussi un couple d'americains bien sympas. On allume un feu tant bien que mal avec du bois encore un peu mouille de la veille. Au passage, on recommande la technique du lance-flammes (briquet + deodorant). Ensuite, on se couche tot car demain s'annonce rude : 10h et demi de marche dans les montagnes pour atteindre le second campement : 23km, 1500m de denivelle.


Le Mt Luxmore, sommet du treck


Jour 2 - L'enfer du sud

Le lendemain matin, le temps etait nettement moins bon. Pluie. La journee s'annonce rude, meme si on espere que ca va changer. C'est pas impossible, vu la vitesse a laquelle le temps change dans cette region des Fiordlands.

A peine sorti du campement, le sentier commence a grimper assez dur dans la foret. Pas de paysages, que des fougeres. Cette foret commence a nous gonfler ! Apres 2-3 heures de marche, on sent la temperature descendre d'un cran et la vegetation changer... La sortie de la foret n'est plus tres loin.

Apres quelques metres en-dehors du bois, on commencait deja a regretter les arbres qui nous protegeait du vent et de la pluie. A partir de ce moment-la le calvaire commenceait vraiment : en quelque secondes, on etait trempe, et un vent glace nous fouettait le visage.

Quelques minutes plus tard, c'etait de la grele que nous avions a affronter. Tant bien que mal, on n'a pas d'autre choix que de continuer a avancer. Les sacs sont lourds, mais on parvient quand meme a atteindre un chalet situe a mi-parcours. Le genou de Yohan recommence a le faire souffrir, et on est tous les deux completement trempes. On reste 2h30 au coin du feu, et on en profite pour secher un peu et bien manger avant de repartir.


On n'a pas de photos d'en haut, alors c'est juste pour donner une idee


Quand nous avons recommence a marcher, la neige a commence a tomber. Tant mieux, au moins on se mouillera moins vite ! Plus que 300 metres de denivelle pour rejoindre le sommet. Le brouillard nous empeche d'apprecier les paysages : on a vraiment l'impression de faire tout ca pour rien...

Plus on grimpait, plus le vent et la neige s'intensifiait. Heureusement, la piste etait abritee du vent par endroits. Mais la plupart du temps il fallait marcher tete baissee pour eviter ce vent glacial. Environ toutes les deux heures, des refuges nous permettaient de soufffler un peu...

"On devrait passer par les mines de la Moria !"
[Gimli, Le Seigneur des Anneaux]

On entamait la descente, trempes, et frigorifies. Mais au fur et a mesure qu'on descendait, l'air se rechauffait. On retrouve une foret qui nous abrite a nouveau du vent et de la neige. Yohan commence a boiter mechament. La descente s'avere plus douloureuse que la montee pour son genou.

Apres encore plusieurs heures de marche, on rejoint le camp un peu apres la tombee de la nuit. On previent la Ranger en charge du camp, afin qu'elle n'envoie pas d'helicoptere a notre secours ;) Il pleut toujours, et on se depeche de planter la tente, eponger l'eau a l'interieur, manger et se mettre au lit. Demain sera egalement une rude journee : 33 km, mais cette fois pas de denivelle. On s'endort avec les epaules en vrac, mais avec la satisfaction d'avoir passe le plus dur.

Jour 3 - Le bout du tunnel

Le lendemain, il pleuvait toujours, mais les arbres nous protegeaient. Pas trop de montees cette fois, mais la fatigue de la veille se fait sentir. Partis un peu tard, on s'arrete au bout de 4 heures pour manger un bout. On recroise un Francais qu'on avait rencontre dans le chalet, la veille. Pas le temps de trainer. C'est reparti.


Yohan vs Les Fougeres


Au bout du 16eme kilometre, on n'en pouvait plus. On etait deja en retard sur l'horaire prevu, et on decide de ne pas terminer la piste. 6 kilometre plus loin, il est possible de rejoindre la route. On terminera en stop pour rejoindre le village de Te Anau.

Apres une courte pause, on reprend de plus belle en pensant a la douche chaude et au bon repas qui nous attendait.


"Plus que 200 metres !"
[Christian Canviel]


Les pieds de Yohan a 6 km de la fin


Arrives au bout, on n'attend meme pas 5 minutes pour etre pris en stop. Un chasseur trop cool nous prend et nous emmene au centre du village. On fait les courses (pommes dauphines, steak et bieres : miam !) puis on prend une chambre dans un backpacker. La douche chaude etait... heu... tropicale. Yohan me dit qu'il avait mis la temperature au "maximum niveau supportable". Le repas et l'apero ont ete tres apprecies.


"Oula, c'est chaud !"
[Haroun Tazieff]


Ouf... Finalement, cette marche aura ete un vrai calvaire. Du froid, de la pluie, de la grele et de la neige, et tout ca pour quoi ? Ben pas grand chose en fait. On n'a rien vu en haut, a cause du brouillard, et c'est bien dommage. Au final, on aura quand meme appris une regle importante : ne JAMAIS faire une marche de plusieurs jours si le temps n'est pas bon...

P.S. : au prochain post pleins de photos de dingues !!!

mercredi 11 mars 2009

Sur la route du Sud

Vallee de Queenstown


De nouveau du stop, et la legende comme quoi on n'attend jamais plus d'un quart d'heure se meurt. On attendra plus d'une heure pour etre pris par un fada qui demandera 20 dollars a Alex pour partager l'essence. Il s'arrete dans un cafe, reviens et nous demande d'entrer daqns le bar avec lui. Flairant l'embrouille, nous preferons nous barrer. On reprend le stop et on se fait prendre de suite par 2 turcs qui se pretendent neo-zelandais. Direction Lake Tekapo. Paysages de fou. Les montagnes se dessinent. Peu abruptes, elles sont recouvertes de lande jaune.

Apres a peu pres 2 heures de route, on arrive a ce lac qui ressemble a une carte postale ou a un reve. L'eau etait tellement claire qu'on aurait cru que c'etait de l'eau minerale. On apprendra plus tard qu'elle provenait directement d'un glacier. Petite bouffe. Une biere. On etait au paradis. Baignage fraiche. On plante la tente et on passe la nuit au bord du lac.



Vue depuis la tente sur la petite église au bord du lac Tekapo


Le lendemain, rebelote. On commence a faire du stop vers 8h30 mais on n'est pris qu'a 10h30 par un touriste allemand. On traverse une grande plaine pleine de lande, entouree par des montagnes de part et d'autre en direction du lac Pokaki. Un lac encore une fois magnifique. Eau claire, et au loin, on aprecoit le Mt Cook (3755m). Ensuite, pour rejoindre Mt Cook Village, on longe le lac sur une cinquantaine de borne.


Pont suspendu au-dessus de la Hooker River



Le lac Chinaski qui marquait la fin de la randonnee


Arrives la-bas, le temps etait nettement moins bon. On bouffe, on pose les sacs, et on part pour une marche de 3h dans la Hooker Valley, ou, encore, on en prend plein la gueule. Chemin venteux, pluvieux, glacé. On voit des glaciers un peu partout en haut des montagnes. Deux lacs sur notre chemin en contrebas des glaciers : lac Mueller et lac Chinaski. Deux ponts suspendus traversent la Hooker River. On est tout trempes, mais que c'est beau !


"C'est loin, mais c'est beau"
[Jacques Chirac]


On essaie de se re rapprocher le plus pres possible du dernier glacier, mais les torrents nous en empechent. Tant pis.

Retour a Mt Cook Village. Tentative de stop vers le lac Pokaki. Aucune voiture. On decide de dormir sous un pont, dans le lit d'un torrent asseché, a l'abri de la pluie et du vent.

Brrrrrrrr... (au fond on voit le glacier)


Le lendemain, retente l'auto-stop depuis Mt Cook Village. Michelle, une allemande, nous prends assez rapidement. On longe le lac Pokaki dans l'autre sens en direction de Queenstown, en ecoutant Gunter (pour les connaisseurs). De nouveau, des paysages a couper le souffle. Nos chemins se separent a Twizel, ou un kiwi prend la releve jusqu'a Wanaka.

Le stop dans ces conditions, c'est le pied !


Lac Pokaki


On mangeait au bord du lac, quand on suedois vient nous demander de l'aider. Il s'etait fait retirer son permis la veille et il cherchait quelqu'un pour conduire sa voiture jusqu'a Queenstown. Ca tombe bien, c'est exactement notre route ! Alex prends le volant, dans une voiture automatique, avec des cotes impossible. En cote, la voiture peinait a depasser les 50 km/h. On ecoute de la musique suedoise, malheureusement il n'a pas Abba. La encore, spectacle magique... Arrives en haut du col, une vue splendide sur la vallee de Queenstown s'offre a nous. Panorama a 360 degres, avec des nuages qui coiffent (ou decoiffent) le haut des cimes des montagnes. En bas, la riviere qui a creuse la vallee se termine dans le lac Hayes. La descente est vertigineuse. L'Alpe d'Huez, a cote, c'est du pipi de chat. On croise une fille a l'agonie, qui pousse son velo dans le sens de la montee. A ce moment-la, nous aussi on prenait montee.


L'autre cote du panorama a 360 degres sur la vallee de Queenstown


Arrivee a Queenstown, par une route qui longe le lac. Apero avec Antho (le suedois). On bouffe, puis au lietch, dans un parc ma foi relativement sympathique. Le lendemain, une israelienne nous depose sur la route du sud. La, on attends un petit peu avant d'etre pris par un champion de course automobile (enfin, on suppose). Le type, un maori, foncait comme un dingue avec sa Mercedes sur la route sinueuse qui longeait le lac Wakatupu. La, on double tous les connards qui n'avaient pas voulu nous prendre juste avant.

Il nous depose a Kingston. La, on recroise toutes les enflures que l'on venait de doubler. On attends un peu, puis un couple de suedois nous emmennent a Te Anau, ou l'on s'apprete a s'engager sur la Kepler track, une randonnee de 67 km dans les montagnes. Le temps commence a se gater, on sent que ca ne va pas etre de tout repos...

NB : L'autre blog a ete mis a jour : http://vinnacenaustralie.blogspot.com/

vendredi 6 mars 2009

L'avion, l'avion, l'avion...

Coucher de soleil pas loin de l'endroit on a dormi

Arrives au comptoir d'enregistrement des bagages, le type nous fait flipper.
- "Mais mais... vous n'avez pas de visa ?"
- "Eu... non monsieur nous sommes francais nous n'avons pas besoin de visa"
- "Attendez une minute je vais demander a quelqu'un d'autre"

5 minutes passent. Le debile revient. Apres avoir montre notre billet retour, il nous laisse passer. A partir de cet instant, c'etait dans la poche. Plus rien ne pouvait nous arreter, pas meme les douanes australiennes. Bon ok j'ai (Alex) du quand meme aller voir un bureau de l'immigration 5 minutes parce que j'avais depasse mon visa de 2 jours. Ils me laissent finalement passer.

"Tout baigne dans l'huile, baby"
[Charles Bukowski, Women]

Vue sur un lac pres de la peninsule de Banks

En traversant le Duty Free, l'enthousiasme etait palpable. Nous decidons d'acheter une bouteille de Rhum Bundaberg Overproof (1 litre a 57.7 degres quand meme) afin d'utiliser nos derniers dollars australiens. Dans l'avion, nous avons commence a boire quelque bouchons, afin de mieux apprecier le decollage.
- "Allez, un pour le commandant de bord !"
- "Un pour le commandant !"
- "Un autre pour les hotesses !"
- "Pour les hotesses"

Vue sur la Peninsule de Banks

Quelques temps apres le decollage, on nous sert le repas. Excellent. Surtout le vin rouge. Yohan pars en chercher d'autres. Puis d'autres. Les mignonettes defilerent...

Arrives en Nouvelle-Zelande, tout semblait different... Meme nos sacs n'etaient plus les memes. Le vent etait tres fort mais le temps etait clair. Tout est plus vert qu'en Australie. Nous commencons a marcher en direction du sud-est.

On est pas arrive au premier endroit ou les voitures peuvent s'arreter qu'un camping car s'arretent. 2 allemandes et une neerlandaise. Charmantes. Elles nous disent qu'elles vont a peu pres a l'oppose de l'endroit ou nous allons. "C'est pas grave, on vient avec vous", on leur fait.

Direction l'ouest de Christchurch, la peninsule de Banks. En route, les paysages etaient bluffants. "Ca ressemble pas mal a l'Aubrac", Yohan dit. "Ouais, en plus grand, quoi". On s'est arrete au bord d'une route de montagne pour admirer le coucher du soleil, puis passer la nuit. C'etait magnifique. Le paysage envoyait vraiment du lourd.

On a passe la soiree a discuter/rigoler/boire des coups a l'interieur du camping-van. Le rhum etait corse mais nous nous sentions plus fort que lui. Les filles ont sorti un CD de Boney M ; ambiance disco, manquait plus que la boule a facette. Dehors, ca caillait un peu et le vent etait caustaud. En sortant pour aller pisser, une rafale a meme pousse Yohan dans les orties. Rien de grave. Les allemandes lui ont mis un pansement c'etait mignon tout plein.

Ambiance de folie ce soir-la dans le campingvan

Le lendemain matin, on se fait reveiller par le soleil. Le lever de soleil etait magnifique mais n'a dure que 10 minutes. On se rendors quelques heures, puis on reprend la route et les filles nous deposent sur la route du sud. Cap sur Mont Cook, le plus haut sommet de Nouvelle-Zelande.


Vue depuis le campingvan

To be continued...

Spoiler - il y aura, en vrac : de la neige, de l'emotion, du suspense, de l'action... Voire meme des crampes et des courbatures...