mardi 19 mai 2009

Rotorua Repetita

On regarde la meteo, mauvais temps. On decide de louer une voiture pour 5 jours (200$).

Direction Matamata : Hobbitown. Finalement rien a voir. On continue vers Waitomo Caves ou, comme son nom l’indique, est un village rempli de grottes. On se renseigne la-bas sur les tarifs pour voir ces grottes et le « Lost Word », mais les prix sont vertigineux par rapport a nos petits porte-feuilles. Demi tour et cap a l’Est, direction Napier. On reprend une nuit au backpacker de Rotorua, a cause du sale temps qui regne sur le pays.

Le lendemain, on se retrouve a Napier, ou, dans la soiree on se fait embarquer dans une immense party ou il y a plein de monde et une ambiance un peu bizarre, au depart. Ensuite, Rocky, le gars qui nous y a invite, nous propose de continuer chez lui ou on se retrouve un peu moins nombreux…

On repart le lendemain vers Te Mata Peak, dans la grisaille. Sympa mais sans plus. Ensuite, on remonte le long de la cote Est, jusqu'à Wairoa.
Le lendemain, on va voir un lac, qui, il parait est tres joli. Le Lake Waikaremoana, toujours sous la pluie, alors il ne vaut pas autant le coup que ce qu’on nous en avait dit. Puis la route devient « gravel road », c’est-a-dire, chemin.

Retour a Rotorua.
Le lendemain, on va voir d’autres curiosites geothermiques, a Waimangu Valley. Bassins de boue, lac bullants avec de la vapeur d’eau qui s’en echappe,…
Le lendemain, on avait prevu de faire le Mont Tarawera. Ce volcan est entre en eruption en 1886, et a completement refaconne les paysages de cette partie de Nouvell-Zelande. Les phenomenes geothermiques en sont une des consequences. L’eruption a detruit les Pink and White Terraces, « huitiemes merveilles du monde », terraces de silice. Il ouvrit une faille de 17 km de long.
Il fait encore mauvais temps, on change de destination. On reste toujours a cote de Rotorua, au Sud de ce volcan, a Waiotapu Thermal Wonderland, au programme, de nouveau des bassins de boue, des fumerolles, les lacs chauds, un bassin aux bords ocre, des terrasses,…

On passe une derniere nuit au backpacker de Rotorua pour la derniere soiree d’Alex en Nouvelle-Zelande.

Ensuite on repart vers le Nord, pouce en l’air, direction le Coromandel. On arrive a Thames en debut de nuit, conduits par un tabane, nous a l’arriere du pick up, les cheveux au vent.

Le lendemain, Alex doit rentrer a Auckland, je pars vers le Nord, explorer le Coromandel, seul, sans mon interprete, je vais devoir assumer mon anglais…



COROMANDEL


Je monte donc vers le Nord et arrive a Coromandel Town. De la je vais, a pieds, vers l’Est pour le Tokatea Lookout, 500m au-dessus de la mer, pour avoir un apercu de la baie de Coromandel, au presque coucher du soleil. Sympa. Je voulais coucher au sommet mais y a beaucoup trop de vent. Je repars sur la route, ou plutôt le chemin, car dans le Coromandel, y a pas de route et encore moins de voitures. En fait c’est un endroit qui peine a savoir s’il veut devenir insulaire ou s’il veut rester rattache a la terre, car c’est un Cap, que dis-je, une peninsule. La premiere voiture qui passe me prend, et la dame me propose de dormir chez elle, a Kennedy Bay. Je refuse. Je continue le stop, mais il fait presque nuit et je commence a avoir froid. Je regrette aussi de pas avoir dormi en haut de la colline car le coucher de soleil apercu avait l’air feerique. Je change d’avis, retourne chez la dame et lui demande si je peux dormir dans son jardin, elle accepte volontiers. Elle me propose aussi de m’amener le lendemain a Waikawau Bay. J’accepte.
Le Coromandel est peuple de 2 ou 3000 habitants, des fermiers, des artistes et des marginaux qui ont refuse le mode de vie base sur l’hyperconsommation, bref des hippies.

On part au petit matin, mais auparavant, elle doit aller chercher une amie qui habite tout au bout de la plage du village. On y va avec son 4x4, magnifique.
Arrive a Waikawau Bay, la Matamataharakeke Track m’attend, 4 heures de marche au dessus de la mer, sublime.

Puis je continue sur la gravel road a pied jusqu'à ce que de nouveau, la premiere voiture qui passe s’arrete, il me laissera a une intersection. Puis plus de voiture pendant 2 heures. La galere, en plus ca monte grave. Enfin quelqu’un passe et me prend jusqu’au… dernier village, Port Charles ou vit une communaute hippie.
Je continue a pied, longtemps et un 4x4 surgissant de nullepart s’arrete. Eux ils sont paumes, tant pis pour eux, tant mieux pour moi. Ils m’amenent au bout de la route. Au camping. La douche froide, bouffe au milieu des canard et des moutons, devant la plage et le soleil couchant. Je me couche aussi. Une heure apres la pluie tombe comme une furie sur les parois de ma tente, ca va durer toute la nuit, et tout le lendemain… Au reveil, toute ma tente est mouillee a l’interieur, mon sac tout humide et mon duvet aussi…

La Coromandel Walkway va etre gachee. Cette balade de 4 heures relie les deux routes et etait au XIXeme le sentier qu’empruntaient les chercheurs d’or.
Arrive au bout de la Walkway, personne, pas de voiture, personne dans le D.O.C. (Departement Of Conservation, organisme qui gere les Parcs). Je me change avec des habits a peu pres secs.

Enfin un camping car se gare. Au culot je vais voir la dame et lui demande si elle peut me ramener a la civilisation, elle accepte mais reviendra apres avoir fait une partie de la walkway. Elle revient deux heures apres et je suis sauve. Il pleut toujours. On arrive tard le soir a Whitianga. A peu pres 4 heures de route pour faire 150km ! Je lui explique que ma tente est toute mouillee et elle m’invite a manger et meme un lit pour la nuit. J’accepte volontiers.

Le lendemain, grand ciel bleu. On se separe.
Je vais a Hahei, sur la cote ouest de la peninsule du Coromandel. La-bas, y a des falaises au dessus de la mer, et la Cathedral Cove, une falaise percee a cause le l’erosion. J’y passe toute la journee en compagnie d’une francaise et d’un belge. Nuit a la belle etoile. Le matin je me leve tot pour voir le lever de soleil sur la Cathedral Cove. Je repars en direction d’Auckland ou j’y arrive en fin d’aprem. J’y reste 2 jours avant de repartir vers le Northland (au Nord d’Auckland) ou il y fait toujours bon.


WOOFING


J’arrive a Whitianga en debut de soiree. Mon but est de faire du Woofing (travailler 4h par jour en echange d’un toit et de la bouffe). Le lendemain je me retrouve chez un couple de vieux, Ann et Bob, ainsi que deux autres woofeurs, Ali, Gallois et Alph, Anglais. La-bas, on bosse le matin, 3 ou 4 heures, tranquillou, a faire de la peinture, a couper du bush, faire du rangement,… Et les aprem, on les passait a la plage, deserte, a pecher, a surfer quand il y avait assez de vagues (essayer, en 2 aprem, j’ai du rester debout sur la planche qu’une demi seconde !) ou tout simplement se baigner. Un jour Bob nous a paye un vol en U.L.M. au dessus de la Cote Ouest du Northland. Le couple habite a une demi heure de route de Whitianga, paume sur une colline, sans electricite, relie a la civilisation juste par une piste dangeureuse, c’est rare, quand le soir on rentrait de la plage, qu’on arrive a la maison avec le Van, le plus souvent, on sortait de la piste, il fallait attendre le lendemain pour remorquer le Van avec un tracteur jusqu'à la maison… Je parlais anglais, le gallois me parlait espagnol, et l’anglais me parlait francais. Le couple parlait anglais, mais l’anglais du bush, (Alex tu comprendras) a la fin j’arrivais toujours pas a comprendre Ann…

Bref, le Woofing a été super genial, j’ai passe 10 ou 12 jours enormes la haut. Et maintenant, les Britanniques chantent la Marseillaise, dans ses deux versions ! et je chante God Save The Queen et j’en suis fier !!

Je repars vers le Nord encore, pour la Bay of Islands, une baie peuplee de 144 iles, j’y fais une croisiere de 4h, j’aurais du nager avec des dauphins, mais les conditions n’etaient pas reunies. Tant pis, j’en ai vu quand meme…
Puis je rentre a Auckland pour decoller le 21 Mai en directionde Noumea et la Nouvelle-Caledonie…

L’aventure continue...

dimanche 26 avril 2009

La Montagne ca vous gagne




Coucher de soleil sur le Mt Ruapehu



Arrives au camping, on se fait une vraie bouffe, on mange avec une Teutonne...

Le lendemain, journee repos, on reste au camping. Le soir, Alex va au cafe du bled et y met le feu lors d'un karaoke ou il ecrase la concurrence. Il gagne le karaoke et un bon de 100$ a depenser dans le bar. Il devient la star du village, presque les gamins lui demandent des autographes,...

Le lendemain, on part en direction du Mont Ruapehu, le plus haut des trois volcans du Tongariro National Park (2797m). On prevoit de l'escalader par sa face Sud, la face la moins exposee au soleil. On a sur le dos, juste le necessaire: pleins d'habits, bouffe, tente et duvets. On prend un bus, faute de voiture montant au sommet, jusqu'au parking en bas des pistes de ski, desertes pour le moment.

On attaque la montee, tranquille, ca monte peu. Arrives en haut des pistes de ski, plus de chemin, on monte hors piste. La, la montee devient de plus en plus difficile, le long d'un glacier. Plus on monte, plus c'est dur. Le sol devient instable, les cailloux glissent sous nos pas, s'effritent. Un cours instant, on suit des traces sur le glacier, puis devenant trop gele, on revient vers les cendres et les cailloux, toujours aussi dangereux. Encore plus haut, la glace fait son apparition dans notre ascension. De plus en plus dur. Les derniers metres sont un calvaire. On progresse avec toujours 3 appuis au sol pour plus de securite. On arrive enfin en haut, et en vie! Deception, c'est un ancien cratere ou il n'y a pas grand chose a voir. On continue sur la crete du cratere, le vide des deux cotes, le sol glace, le vent puissant venant du Nord, avec nos crampons et piolets inexistants.

Et la, le decor tant voulu: des crateres, des glaciers, de la neige, et au milieu de tout ca, un lac circulaire, d'une couleur!, dans le plus recent cratere. Les dernieres eruption remontent a 1995, 96, et 2005, ce qui en fait le plus actif de Nouvelle-Zelande. En 2005, le lac fut en parie vide de son contenu, a cause de l'eruption.




Le Lac au centre du cratere

On avait prevu de dormir au sommet, mais ca a pas l'air possible. On est sur la crete du volcan, il n'y a pas d'endroit plat et trop de vent pour planter la tente. On casse la croute et on reflechit devant le spectacle grandiose qui nous est offert. On se dit: "on est en haut, autant en profiter, l'occasion ne reviendra jamais". On dedcide de dormir au sommet. Non sans peine.

Alors, tout en profitant du coucher du soleil, avec ces couleurs dignes d'un arc-en-ciel, on prepare notre nid. On va dormir a la belle etoile, sur le bord de la crete du volcan, a l'abri du vent, et quelles etoiles a venir, la on se dit qu'on est ne sous la bonne etoile (pour toi Baptiste, j'ecoute IAM et j'aime ca). On creuse a la main et avec des cailloux comme pioche pour la nuit pour notre eventuel cercueil! On met tous nos habits: quatre paires de chaussettes, trois ou quatre pantalons, nos polaires, k-ways, on a vide tout nos sacs. Il fera moins 15 degres Celsius. Et la haut, l'oxygene se fait plus rare, le moindre effort nous essouffle.




Notre campement a 2797m aux bords des precipices



On se reveille, vivants, de cette nuit grise, presque blanche, vers 6 h du matin pour assister au lever du soleil. Et quel soleil!



Lever de soleil, face Est


Il fait aussi froid que la nuit, le vent en plus, mais le soleil nous rechauffe les yeux. On est au dessus des nuages tels les Dievx De La Montagne, comme sur le Ngauruhoe et le Tongariro. magnifique.



Alex contemplant le soleil



Un petit regret, ne pas avoir fait le tour de cet immense volcan, pour pouvoir voir toutes ses faces et surtout avoir une vue sur les deux autres volcans.

Yohan se prend pour Zorro avec son duvet



On redescend, toujours par le cote Sud. Attention danger. La moindre chute peut s'averer fatale vu la pente abrupte qu'on a a aborder. On descend avec grande prudence, par cette foutue glace et ce sol qui se derobe sous nos pas.

Le fameux Lac au lever de soleil


Alex et moi nous separons, lui veut descendre par le glacier, "en luge" et je veux continuer par la pente qui, peu a peu devient de plus en plus clemente, n'est pas Clemence. Il se retrouve dans un cul de sac et me rejoint au bord d'un autre glacier (ce sommet en est farci), a cote d'un precipice, ou des crevaces ont choisi de faire elles aussi un nid. La suite de la descente est facile.

Alex a la bonne idee de continuer par un autre glacier, je reste sceptique... Il descend, lentement, sur son tapis de sol. Ca a l'air sur. Je decide de le suivre, je pose mon k-way sur la glace et pose mon cul dessus... Je descends sur 5m, et la, c est le drame, je perds le contole de ma "luge", je vais plus vite que mon k-way et continue la glissade cul nu (je suis en short), je tourne, me retrouve sur le ventre, revient sur le cote, et finis par m'arreter au niveau d'Alex. Bilan, toute la fesse, le genou et l'avant-bras brule, ensangante. Rien de grave cependant.

De la, la descente reprend un aspect normal, un chemin est dessine par les pieds d'autres randonneurs.

On revient en stop au village, Ohakune, au camping. Le soir , on retourne la ou Alex avait gagne le karaoke, depenser son gain, je rentre me coucher, trop fatigue...

Lendemain, journee repos. Trop fatigues. Je dors dans un backpacker, soulager ma fesse.

On part sous la pluie vers Rotorua. On arrivera a Taupo seulement en fin d'aprem. On arrive a Rotorua le lendemain vers 12h, on visite vite fait. Ca pue le soufre, mais on n'en souffre pas. C'est une ville au milieu du centre volcanique de l'ile du Nord... On prend la nuit dans un backpacker,, style Western. Apres manger, on repart visiter Rotorua, by night.
Le lendemain, on part a Whakawareware, juste a cote de Rotorua, ou se trouvent plein de curiosites geothermiques: fumerolles, lacs bouillonnants, marmites de boues en ebullition, et des geysers. On entre, mais c'est payant, on va donc payer, 25$ chacun, hallucinant, pour voir quelque chose de naturel! En fait c'est un village Maori, transforme en un Disneyland par l'industrie du tourisme, et ca marche, puisqu'on y va. C'est beau, mais bon... Je trouve ca un peu comme du neo-colonialisme, on paie 25$, on squatte chez les Indigenes, le Blanc jette des pieces dans la riviere et l'enfant Maori se jette dans l'eau chercher la piece, comme quand on jette des cacahuetes aux singes au zoo. Enfin! On y a ete quand meme.

En fait le parc est divise en deux, y a deux entrees, une a 25$, celle par laquelle on est entre, et une autre, de l'autre cote, beaucoup plus chere, 40$. Mais les deux parcs sont cote a cote, juste une barriere les separe. Danc cet autre parc, on voit les geysers de plus pres. Comme on est francais, on escalade la barriere et on se retrouve, incognito, sous les geysers. On attrend a peu pres une heure sous les geysers pour voir une grosse explosion, un gros jaillissement, en vain...


Geysers a Whakawareware





Bassin de boue a 130 degres


On repart, on prend une nouvelle nuit au backpacker.



Cactus Jack Backpacker


vendredi 10 avril 2009

La montagne, c'est ton destin

Lever de soleil sur la Montagne du Destin



Apres avoir passe une soiree endiablee a Wellington, nous entamons le stop au petit matin, en direction du nord. Impossible d'etre pris. Nous nous resignons, non sans peine, de prendre le train, afin de nous eloigner de la capitale.

Apres etre passe par la case "equipement" (chapeau et manteau de cowboy, boussoles), nous entrons dans le Tongariro National park. Ce parc national etait, en ce qui me concerne, LA priorite absolue de ce voyage en Nouvelle-Zelande. Ne vous attendez donc pas a une marche aussi banale que la Heaphy track (le dernier, rappelez-vous).

Apres avoir laisse nos sacs dans un camping, nous attaquons la Tongariro Alpine Crossing, une marche etant reputee comme la meilleure marche d'une journee de Nouvelle-Zelande. Malgre s'etre leve a 7h du matin, nous atteignons le debut de la randonnee vers 12h30 : le stop marche moins bien de bon matin apparement. Deux heures de marche dans la foret nous font regretter temporairement cette randonnee. Mais, une fois sorti des bois, nous commencons a percevoir tout l'interet de ce parc national. On passe devant des sources d'eaux chaudes. Des fumerolles jaillissent de la terre et empestent l'air de leur odeur de souffre. Nous continuons a avancer, toujours plus haut.

A partir d'un certain point, on commence a apercevoir de la neige sur les flancs des montagnes. Cependant, la beaute des paysages est terni par un temps nuageux. On continue a avancer, dans une ambiance gris, froide, humide. On arrive jusqu'au cratere central. Aucune vegetation, ici rien ne pousse. Ensuite, on arrive sur les Lacs Emeraudes, une des attractions de cette marche.



Un des lacs emeraudes


Au-dessus des lacs se dresse le Red Crater, un cratere aux couleurs rouges vives. En haut du cratere, on peut apercevoir le Mt Ngauruhoe. Ce volcan, a la forme conique parfaite, a ete choisi pour representer la Montagne du Destin dans le film Le Seigneur des Anneaux. Mais a cet instant, on ne peut l'apercevoir dans sa totalite, car des nuages entourent son sommet.

On continue la marche, en accelerant le rythme car le temps presse. Sans les sac-a-dos, c'est de la rigolade. On descend la colline en courant, le pas leger. On arrive avant le coucher du soleil a la fin de la ballade, et un israelien nous prend en stop et nous ramene au camping.

Le lendemain, on decide de s'offrir une journee de repos a Taupo, une ville a 50km au Nord du parc National. On passera la soiree la-bas en compagnie de Ben, un canadien qu'on a invite a prendre l'apero avec nous.

Le lendemain matin, on revient en stop vers le parc national pour refaire la meme randonnee, mais dans l'autre sens cette fois-ci. Objectif : grimper au sommet de la Montagne du Destin.

Alors que nous nous dirigeons vers le debut de la marche, dans un bus, pris en stop psr un couple de hippies, nous nous sentons pousser des ailes et nous revoyons notre objectif a la hausse : camper dans le cratere de la Montagne du Destin, a 2291 metres d'altitude.

Nous attaquons la randonnee vers 13h, sur un rythme effrene. Peut-etre la Red Bull y est pour quelque chose, mais nous nous sentons pousser des ailes. Deux heures pluss tard, nous nous trouvons au pied de la montagne. Il ne nous reste plus qu'a gravir les pentes raides (30 degres environ) de ce volcan. La douleur se fait sentir dans les mollets mais l'envie d'arriver au bout surpasse toutes les autres sensations. Avec 15kg de sac sur le dos, l'ascension s'avere extremement dangereuse. Parfois, les roches se derobent sous nos pieds et degringolent la montagne.


Ascension de la Montagne du Destin



Coucher de soleil, et au fond, le Mt Egmont


Arrives en haut, le spectacle majestueux du coucher de soleil au dessus des nuages s'offrent a nous. Les rayons du soleil, rougis par l'air du soir, viennent se refleter dans la neigne et les roches qui dessinent l'interieur du cratere. La beaute du paysage allourdissent toutes les phrases qui pourraient la decrire. Aucun superlatif ne ne pourrait rivaliser avec cette vision. Au loin, on peut apercevoir le Mont Egmont, situe poutant a plusieurs centaines de kilometres d'ici.


La tente, en-dessous du glacier



Nous plantons la tente en-bas du glacier, et mangeons avant de nous endormir. A 6h du matin, reveil en trombe pour assister au spectacle le plus incroyable qu'il nous jamais ait ete permis de voir. 5 minutes nous suffisent pour grimper sur la crete du cratere. Ouf ! Nous sommes pile a l'heure. Le soleil a rendez-vous avec les nuages pour un spectacle de lumiere, et nous sommes la pour y participer. Quand le soleil surgit au desssus du lit de nuages, on entend un cri venant du sommet voisin. Nous ne sommes pas les seuls : un groupe de jeunes aventuriers intrepides partage avec nous ce moment. Il ont passe la nuit a grimper, dans le noir, les flancs abrupts de cette montagne. Mais quand on voit ce qui vous attend en haut, ca vaut vraiment le coup.


Mt Ruapehu


Quand a nous, on redescend vers la tente, pour attraper de quoi petit-dejeuner. On montera sur la crete du nouveau cratere. Oula... Je sens la confusion hanter votre esprit. Et oui ! Le sommet du Mt Ngauruhoe est constitue de deux crateres : le plus grand, le plus ancien entoure le plus recent, forme en 1975. C'est a la crete de ce dernier, le plus haut des deux, que nous petit-dejeuneurons. Vue a 360 degres, spectacle inoubliable. Une fois le ventre plein, nous redescendons pour plier la tente et entamer la descente.



Yohan n'a pas froid apres le petit-dejeuner


La descente fut, d'un point de vue sportif, assez technique. Les pieds s'enfoncent dans les cendres au fur et a mesure que nous devalons les pentes vertigineuses du volcan. A un moment, bloque par une piere, je sens mon corps partir en avant, pousse par mon sac. Dans un coup de rein inespere, je pivote pour ne pas partir en rouler-blouler. Ouf ! Cette pente est vraiment dangeureuse a descendre avec nos sacs de 15kg.

Arrives en bas, la brume a deja envahi le plateau. On se dirige a nouveau vers les lacs emeraudes, en esperant une eclaircie pour profiter des couleurs. Apres avoir grimper a un sommet voisin, a 3km de la, se resigne a attendre plus. On campera ici, afin de profiter le lendemain matin d'un ciel degage.



La montagne du Destin



Le Red Crater


Apres avoir plante la tente, la brume ne s'est toujours pas dissipee. Il est 15h, et on espere toujours aprecier un coucher de soleil degage. Ce ne sera pas le cas. En manque d'eau, on fait fondre la neige dans notre camping-gaz pour remplir nos bouteilles. On se couche vers 6h du soir, et le vent commence a se lever. La nuit sera tourmentee, car les vents menacent de casser les arceaux de la tente.

Ca ne nous empechera pas de nous lever, a nouveau, a 6h du matin, pour admirer le lever du soleil. Mais la brume etait encore la, et a ce moment la, on craignait de ne rien voir a nouveau. Mais quelques dizaines de minutes plus tard, en quelques secondes, le brouillard se dissipa et un spectacle ahurissant s'offrait a nouveau a nos yeux. On cours fissa vers un pic voisin pour aprecier le paysage. A bout de souffle, on arrive au sommet, juste au-dessus du Red Crater, que nous avions vu trois jours auparavant.

On descend vers les lacs emeraudes, et la, on peut decouvrir ces lacs sous un autre jour. Surpeuples la journee, nous sommes les seuls a ce moment-la. De plus, le matin, les lacs sont tellement calmes qu'on peut voir un reflet parfait a travers.

On remonte ensuite vers le sommet ou l'on a ete la veille, pour prendre quelque photos. De la, on peut voir le Mt Ngauruhoe, et derriere, le Mt Ruapehu, culminant a 2797m. Au retour, on croisera Ben, le canadien qu'on avait rencontre a Taupo 3 jour auparavant.

Apres avoir plie la tente, on redescend vers les lacs emeraudes et on choisit de s'engager dans la vallee du Mordor (la ou a ete tourne le film). Apres 20km de marche, on parvient a rejoindre la route juste apres le coucher du soleil. La un gars nous prend et nous amene a un village voisin. On mangera un repas bien merite et on dormira dans un hotel, faute de backapacker dans ce village-relais.

Le lendemain, on prends une nuit dans un camping avant d'attaquer l'ascension du Mt Ruapehu (2797m). On compte dormir au sommet demain soir. Bien sur, on profite de cette journee de repos pour acheter quelques vetements chauds. Il va faire froid demain, mais ca sera surement tres beau.






Encore la montagne du Destin




Les lacs emeraudes


Au loin, la vallee du Mordor


Un des lacs emeraudes

mercredi 8 avril 2009

La Heaphy s'enchaine

Coucher de soleil sur la Heaphy track


Apres Castle Hill, ce gros tas de cailloux, on est repartis a l'assaut des routes, vers le Nord de la West Coast. On arrive a Greymouth en debut de soiree. On campe dans un jardin public ou on se fait reveiller dans la matinee par un Ranger.

On remonte le long de la West Coast pendant l'aprem. On arrive a Punakaiki, au coucher de soleil, devant les Pancakes Rocks. En vitesse, on se precipite d 'aller sur la cote voir ces especes de falaises, striees comme des crepes empilees les unes sur les autres. On decide de camper sur place pour mieux les voir le lendemain.

On y va pour la maree haute, c'est a dire 11h, y parait qu'il s'y passe des choses bizarres. A maree haute, les vagues s'engouffrent dans ces Pancakes et ressortent en micro gouttelettes par des fissures, un peu comme des geysers... A des endroits, y a des cuvettes plus grandes ou les vagues viennent se fracasser contre la roche, s'en vont, essaient de revenir, d'autres veulent suivre, tellement de courant, tellement de vacarme, un tintamarre ! On repart quand la maree redescend.


Les Pancakes Rocks


Sans meme faire du stop, un Neo-Zelandais nous prend, toujours sur la West Coast, toujours plein Nord. Des gens tous plus sympas les uns que les autres cette journee la. Un peu apres, une enseignante nous prend, et juste apres qu'elle nous ait depose, une vieille dame s'approche et nous propose de nous amener au debut de la Heaphy Track, dans le Kahurangi National Park. On a prevu de faire les 80 km en quatre jours. La, on rencontre un francais, un peu barjot, sans tente, avec des kilos de bouquins, on lui prete une tente. On apprendra plus tard qu'il a fait le treck en 3 jours, 9 heures de marche par jour, du delire !

On part le matin, assez tot pour faire les 17 km de marche, tout plat. Nos sacs sont lourds mais on est en canne comme jamais. Le treck suit les plages, y a des belles vues mais la mer et le sable c'est vite lassant. On arrive a la hutte vers 4h pm, on va sur la plage pour voir le coucher de soleil. On mange en compagnie d'une francaise d'origine Cantalou. Elle s'appele Sane. Che pas ce qu'elle Sane celle la !

Les trois jours suivant sont pas super. R.A.S. On aura fait deux Great Walks (marches fantastiques pour Samuel), la Kepler et celle la et les deux nous ont un peu decu. En plus a la fin du treck, surprise, pas de route, juste une piste improbable, et pas de voiture... On se dit : noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir (JH). On continue de marcher encore et encore (FC) et on entend le bruit d'un moteur. On y court apres, la 4x4 ne s'arrete pas. A la sortie d'un virage on le voit qui discute avec un autre 4x4. On s'approche et Alex le soudoie en lui proposant 20$ en echange de nous sortir de la merde et nous faire entrer dans la civilisation. Le gars du bush accepte. On embarque dans la remorque de son pick up, les cheveux au vent, en compagnie de deux chiens. Il nous arrete devant chez lui, quelques voitures passent et la route est enfin goudronnee. On arrive en fin d'aprem a Collingwood, dans la Golden Bay. Ce paisible village a faillit devenir la capitale de le Nouvelle-Zelande apres avoir ete declaree port d'entree lors de la ruee vers l'or des annees 1850. Mais y a pas de magazins, juste des souvenirs de cette epoque glorieuse, tel un tribunal, une Poste,...



Pont suspendu lors de la Heaphy track


On continue vers Takaka, village un peu plus grand, on y trouve des magazins et des gens bizzares. Ambiance Peace and Love. On passe la soiree avec deux et une Americaine et on oublie de manger. Catastrophe.

Le lendemain on decide de rester dans ce charmante et accueillante petite ville et on fait rien. On apprend par trois francaises qu il y a deux campings gratuits dans le village. Un vient de fermer parce que le cow boy proprietaire y a mis ses vaches. On va a l'autre. A 3 km. On revient a Takaka, on s'installe dans un mini parc, on invite un Allemand a passer le debut de soiree avec nous. On se separe et on decide d'aller dans un bar, gouter a l'ambiance locale. Petit concert sympa, ambiance cool. En debut de matinee, on se retrouve a la tente et on repart a Takaka ou on revoit les Francaises de la veille. Une d'elles va a Nelson, nous aussi, on part donc ensemble. A 3 a faire du stop avec nos gros sacs. On passe par une route super sympa qui passe a cote de l'Abel Tasman National Park. On monte un col, Takaka Hill et la descente est pittoresque, avec la Mer(Tasman Bay) en point de mire.

Les Marlborough Sounds, pres de la Queen Charlotte track


De Nelson on essaie de repartir, en vain, d'autant plus que le soleil va se coucher. On va dans un backpacker ou on passe la soiree dans le "Magic Bus" faire un "Magical Mystery Tour", on ecoute une radio qui passe que des titres des annees 60. Sympathique ambiance. Ensuite on part en ville...

Le lendemain on vadrouille en ville (une petite vadrouille), et on repart en esperant avoir plus de chance que la veille et on arrive dans la nuit a Picton. De la on veut louer des velos pour faire la Queen Charlotte Track. On dort sous des jeux pour enfants. On se fait reveiller par un enfant qui joue au dessus de nos tetes.



Encore les Marlborough Sounds


En se renseignant, on apprend que louer des velos pour 3 jours coute 125$ par personne alors que louer une voiture coute 70$ (sans l'essence) a deux. On loue donc une voiture et on choisit une Nissan Chinaski XD Turbo. On part, les pouces dans les poches !

Alex prend le volant, sur des routes pittoresques, ou on ne peut pas faire 10 metres sans tourner, heureusement Alex a les bras lestes. La Queen Charlotte Track debouche sur Le Queen Charlotte Sound, qui n'est pas un fjord comme le fjord du Milford Sound. Un Sound n'est pas toujours un fjord. Confusion totale. La c'est un reseau de vallees creuses par des cours d'eau et submerges par l'ocean. La derniere grande variation du niveau de la mer, survenue a la fin de la derniere ere glaciaire, a donne aux masses emergees leur littoral tres decoupe. (j'espere que t'as compris Samuel).


Coucher de soleil pres de la Queen Charlotte Track


"Au bout de cette route, il y a un chemin, au bout du chemin, il y a l'infini" (Edouard Balladur a Jacques Chirac en 1993, le 16 Avril).

"L'infinie beaute de cette vision n'a d'egal que le profond fond des yeux bleus de ma femme" (Jacques Chirac a propos de Bernadette)

On repart vite apres le coucher de soleil vers Nelson pour aller dans le Nelson Lake National Park ou il y a deux lacs glaciaires jumeaux : Rotoiti et Rotoroa. On campe a cote du backpacker de l'autre jour.


Cygnes sur le lac Rotoroa


On repart avec notre Nissan Chinaski vers les lacs. La route est pas mal, mais arrives la bas, deception. Le plus beau treck est ferme, et il fait pas super beau. Pour se consoler on fait une petite balade pour voir une petite chute d'eau. Naze.

Maintenant qu'on a une voiture on peut prendre des autostoppeurs. Le second est Japonais et il se trimballe avec une valise, une planche a roulette et une planche de surf ! Le galerien. Heureusement la Chinaski est grande. On le ramene a Picton ou on prend nos billets de ferrie. On passe la soiree ensemble. Alex l'amene a l'embarcadaire a 6h30. Nous on a le ferry pour 2h pm.


Arc-en-ciel apercu depuis le ferry lors de la traversee


Lors de la traversee, sale temps, dommage parce que le ferrie suit le Queen Charlotte Sound, qui, je le repete pour Samuel, n'est pas un fjord.

"De la confusion nait la realite"
(Confuscius a Pierre Desproges).

On arrive sur l'ile du Nord et Welligton vers 6h pm. On ferme la page de l'ile du Sud, une autre s'ouvre.

P.S. - Un petit jeu : il y a un jeu de mot et 3 contrepetries cachees dans ce texte. Trouvez-les ! Samuel regarde tes mails on t'a envoye un indice pour que ca soit equitable xD

P.P.S. - On plaisante Samuel ^^

jeudi 26 mars 2009

mercredi 25 mars 2009

Pics et glace

Edelweiss apercu sur la crete de la montagne




Apres avoir pris le p'tit dej au backpacker, on part a pied vers Fox Glacier, un des deux gros glaciers de la region. Il se trouve a 4 km du village, donc on commence a pied. Au bout d'un moment, un couple nous prend en stop pour nous rapprocher du glacier. Ensuite, on commence une petite marche (interdite sans guide normalement, mais bon...) pour se rapprocher un peu plus de la glace.


Fox Glacier


Apres avoir vu la glace de pres (et entendu quelques craquements inquietants), on decide de rentrer. Surtout que des nuages sombres s'avancent vers nous. Et ca ne rate pas. On finira la marche sous la pluie. Heureusement, un couple d'allemands nous ramene au village.


Fox Glacier, d'un peu plus pres


On decide de prendre une autre nuit au backpacker. Une eclaircie se profile. C'est aussi l'occasion pour Yohan de louer un velo et de se rendre au lac Matheson. C'est un lac "miroir" a 1h de velo d'ici. En ce qui me concerne, je prefere rester au chaud et surtout au sec. On ne sait jamais ici le temps change si vite.



Lac Matheson


Yohan revient un peu plus tard. On mange en compagnie de Marie, la francaise qu'on avait rencontre le premier jour de la Kepler track, et qu'on a recroise ce soir-la. Le lendemain, on avait prevu d'emprunter des velos pour aller au lac Matheson ensemble (une 2eme fois pour Yohan, donc). 5h30 du matin, ce sera trop d'effort pour moi. Je m'enroule dans ma couette et laisse Yohan partir a la chasse aux photos ; chasse qui s'averera d'ailleurs fructueuse.

Quand il revient, on prepare nos sacs avec le minimum necessaire pour aborder la Copland track, une marche de 2 jours (un jour aller, un jour retour). Apres s'etre deplaces en stop jusqu'auc debut de la marche (a 26 km du village), on attaque vers 11h. Au menu : 7 heures de marches recompensees a l'arrivee par des sources d'eau chaude naturelles.


Pont suspendu au-dessus de rapides,
Yohan risquant une chute mortelle


Apres avoir traverse des forets sombres, enjambes des riveres, marche sur des roches instables, traverse des ponts suspendus datant de l'ante-christ, on arrive finalement au chalet en fin d'apres-midi. Le long de la marche, les pysages n'etaient pas exceptionnels. C'est seulement en arrivant au chalet qu'on peut apercevoir les montagnes environnantes. On va direct se baigner dans l'eau chaude. Quel bonheur apres une journee de marche !


Bassin d'eau chaude naturel


Apres avoir passe la nuit dans le chalet, au chaud, on repart dans l'autre sens pour revenir au backpacker. Le temps etant incertain, on decide de prendre une nuit de plus au backpacker. Le lendemain, direction Arthur's pass dans la bonne humeur. Apres avoir ete transportes par 2 francaises puis un neo-zelandais, un autre neo-zelandais nous prends. Un gars tres sympa, la cinquantaine environ. Le vrai gars du bush : depuis qu'il est petit, il a pour habitude de se ballader dans les forets, et de s'orienter a l'aide des plantes. Il nous explique que, par exemple, la mousse ne pousse que du cote sud des arbres... etc. Il nous dit aussi qu'il chasse le cochon... au couteau ! Aide seulement par ses deux chiens. Et vu la degaine du type, on y croit... Enorme !

Le soir arrive, et personne ne veut nous prendre. On n'arrivera pas aujourd'hui a Arthur's Pass aujourd'hui. Tant pis. Le lendmain, un routier puis un neo-caledonien nous emmenent a bon port. Ce petit village perche dans les montagnes regorge de petites et moins petites ballades. On attaque par une petite marche (1h30 aller-retour) vers une cascade assez jolie. Puis une autre petite marche vers une autre cascade (qu'on nec trouvera pas), pas tres interessante.

Apres avoir passe une nuit assez fraiche, on attaque ce qui s'averera une des plus belles ballades jusqu'a present : la Avalanche peak track. Et certainement la plus perilleuse. Sur les panneaux : 6/8h de marche aller-retour. On attaque de bon matin sur ces pentes tres raides. On atteint le sommet en 2h30 apres avoir double une dizaine de personnes (la, on se disait qu'on etait bons). Arrives en haut plus tot que prevu, on decide, au lieu de faire demi-tour comme prevu (la marche n'est qu'un aller-retour jusqu'au sommet), de continuer un peu sur les cretes des montagnes.


Vue sur la vallee depuis le sommet


Apres quelques dizaines de metres, on apercoit une fleche dessinee avec des pierres sur le sol. On decide de la suivre, on verra bien ou elle nous menera... On continue a suivre cette piste improbable, en suivant les fleches et les tas de pierres. Puis, apres 1h de marche sur les cretes, les fleches indiquent que le chemin continue... ddu mauvais cote de la montagne. Pour faire simple : on doit descendre sur le flanc droit, alors que le chemin descennd sur le flanc gauche. Que faire ? Pas envie de faire demi-tour (la, on se disait plus qu'on etait bons).


Kea apercu au sommet


On commence a marcher en hors-piste et la marche s'avere assez perilleuse. On navigue a flanc de montagne sur une immense pente faite de petites pierres, qui se derobent sous nos pieds. On a l'impression qu'on risque a tout moment de declencher une avalanche de pierres. On continue quand meme, en privilegiant les zones ou il y a de la vegetation, plus stables. On arrive a un point ou il n'est plus possible d'avancer : un precipice nous empeche de rejoindre l'autre sentier comme prevu (enfin, disons, comme "espere"). On rebrousse chemin mais pas question de repasser par la pente de pierres. On passera un peu plus bas, c'est plus sur. Apres avoir casse la croute, on reprend le sentier en sens inverse, en doublant 4 anglais, un peu... lents... Apres 1h30 de descente (au lieu des 3h prevues), on arrive en bas meme pas fatigues.



Le petit bonhomme sur le caillou, c'est Yohan !



"Ce n'est pas les montagnes que le conquiert,
mais nous-memes"
[Sir Edmund Hillary]


On passe a nouveau la nuit a Arthur's pass, puis on trace la glace le lendemain matin. Direction Castle Hill, un tas de cailloux (de 30 metres de haut) au milieu des plaines. Ces rochers servaient d'abri aux maoris il y a bien longtemps. C'est aussi un des endroits ou a ete tourne le Seigneur des Anneaux.


Castle Hill

Le site ne s'avere pas exceptionnel, on decide donc de ne pas s'eterniser. On repart en direction de Greymouth, une ville un peu plus au nord. On revient a la civilisation en debut de soiree.

Cassure de retine

(Yohan qui parle)

Milford Sound


Apres cette agreable nuit passee dans un backpacker de Te Anau ("te anau , te anau te..."), on part vers 11h du matin, direction Milford Sound (un sound est un fjord. Un fjord est un plissement de l'ecorce terrestre, approfondi et elargi par des glaciers puis envahis par la mer quand son niveau a monte).On attaque le stop et on se fait prendre assez facilement par un Autrichien: Wolfgang, originaire de Salzbourg, comme Mozart!


Le Milford Sound a maree basse

Ces 120 km qui separent Te Anau de Milford se font sous un temps assez clement et plus on avance, plus le ciel se fait bleu. Le trajet suit une route qui longe le lac Te Anau, puis suit une vallee encaissee, d'ou on voit partout des falaises pleurer des cascades vertigineuses. Passes un tunnel pittoresque, "qui n'a pas l'air fini" (Alex), on entre dans le vif du sujet : on se retrouve enfermes dans des cirques, on en voit au dessus, a cote,... Partout. Apres ca, on ne fera plus tout un cirque de Gavarnie (nul) !


"Vision irreelle, fracture nette de l'oeil droit"
[IAM]
Devant nous, le fjord, le Milford Sound, des falaises de chaque cote, une cascade a droite, et au milieu se dresse la plus haute falaise du monde (1692m), le Mitre Peak. On boit une biere devant cette vision. Puis on decide d'aller a l'office de tourisme, qu'on ne trouve pas. Donc on va au bord de la riviere qui se jette dans le fjord et on se baigne... Rafraichissant. Ensuite retour devant le Milford Sound. Autostop.


Et hop ! Encore le Milford Sound


Un couple de Canadiens nous prend, sympas, et nous remene jusqu'a Te Anau. Courses. On retourne camper a NOTRE emplacement, mais la place est prise, on se pose juste a cote. Bouffe, vin, petage de bide. On s'endort quand tout a coup, soudain, inopinement, sans prevenir, un Ranger nous demande de partir d'ici et d'aller dans un backpacker. Ce que bien sur nous n'allons pas faire. On va plus loin, dans une foret de sapins ou notre nuit se deroule sur ses deux oreilles.


"Nique la police !"
[NTM]


Riviere (tres fraiche) dans laquelle on s'est baigne


On repart le lendemain vers Queenstown vers 10h et un couple anglo-neo-zelandais nous prend et nous emmene un peu apres Queenstown. Parfait. On attend encore un peu et un Anglais qui vit en Nouvelle-Zelande depuis des lustres nous prend jusqu'a Wanaka. Ce sera notre nouveau Q.G.


Vue sur le lac Wanaka depuis le Mt Iron


Office de tourisme. Bouffe. Tentative de stop pour un petit treck a cote de Wanaka. Echec. On fait alors un autre petit treck juste a cote: la Mount Iron track. Coucher de soleil en haut, belle vue, mais rien compare a ce qu'on verra le lendemain. Nuit au camping. Douche. Soiree au camping, puis au Club de la ville.


Lac Wanaka, en bordure du village


Le lendemain, grand soleil. Lever a 10h. Depert pour le treck de Roys Peak (1600m). On marche le long de la route en esperant que quelqu'un nous prenne jusqu'au debut du treck. Presque arrives, un Rital nous prend.


Juste pour dire qu'on y etait bien !


Ascension du Roys Peak, qui surplombe le lac Wanaka. Des les premiers metres, c'est deja un pur emerveillement. Ca monte a la verticale, 1400m de denivele en 2h, heureusement qu'on n'a pas les sacs. Sur le chemin on croise des moutons en liberte, et trois personnes : Eve, Francaise, David, Italien, et Frank, Autrichien.


Faire du parapente au-dessus de ca... Le reve !!!


On monte avec eux jusqu'au sommet. Et la, "vision irreelle, fracture nette de l'oeil gauche" (YOUARE). Casse-croute. Vue sur tout, panorama a 360 degres, vue sur le lac, les montagnes tout autour,...

"La-bas, l'air est si pur
qu'on a le sentiment de caresser les montagnes.
Si tu vas la-bas, je te promets
que ton coeur explosera devant tant de beaute"
[Trois Enterrements]


Casse-croute au sommet du Roys peak


Si Dieu a cree la Terre, alors c'est un artiste. Redescente. Les trois nous ramenent jusqu au camping ou on passe la soiree avec eux.Le lendemain, on se retrouve au bord du lac pour le petit dejeuner. On passe la journee a rien foutre. Le soir, on bouffe ensemble devant un office de tourisme. On se fait gentiment reveiller a 8h du mat. par une employee.On decolle. Petit dej au bord du lac. Nos chemins se separent la.


Vue sur la vallee de Wanaka depuis le Roys peak


On part en direction des Monts Aspiring. Trois Allemandes nous prennent. On passe par une route non goudronnee qui est trversee par des ruisseaux. Arrives, on part pour un petit treck le long de la Matukituki Valley. Au loin, le Mont Aspiring et ses 3033m. Splendide. Au retour on se fait prendre du premier coup (100% de reussite) par un couple d'Americains d'origine Taiwannaise. Retour a Wanaka en debut de soiree. Apero. Barbecue. Dodo. Quand tout a coup, subrepticement, sans prevenir, un Ranger nous reveille et nous demande de nous en aller sous peine de nous buter sur le champ. Blague. On regarde l'heure, 4h30 du mat. Degoutes. On replie la tente et on passe la fin de nuit a la belle etoile.


Au fond, le Mt Aspiring


Reveil a 8h30, p'tit dej et depart pour les glaciers : Fox Glacier. Un Suisse installe depuis 25 ans en Nouvelle-Zelande nous prend pour 4h de route, sous la pluie, jusqu'a Fox Glacier Village. On boit un coup au cafe avec lui. Vu le temps on decide de prendre une nuit dans un backpacker.



La Matukituki Valley