dimanche 26 avril 2009

La Montagne ca vous gagne




Coucher de soleil sur le Mt Ruapehu



Arrives au camping, on se fait une vraie bouffe, on mange avec une Teutonne...

Le lendemain, journee repos, on reste au camping. Le soir, Alex va au cafe du bled et y met le feu lors d'un karaoke ou il ecrase la concurrence. Il gagne le karaoke et un bon de 100$ a depenser dans le bar. Il devient la star du village, presque les gamins lui demandent des autographes,...

Le lendemain, on part en direction du Mont Ruapehu, le plus haut des trois volcans du Tongariro National Park (2797m). On prevoit de l'escalader par sa face Sud, la face la moins exposee au soleil. On a sur le dos, juste le necessaire: pleins d'habits, bouffe, tente et duvets. On prend un bus, faute de voiture montant au sommet, jusqu'au parking en bas des pistes de ski, desertes pour le moment.

On attaque la montee, tranquille, ca monte peu. Arrives en haut des pistes de ski, plus de chemin, on monte hors piste. La, la montee devient de plus en plus difficile, le long d'un glacier. Plus on monte, plus c'est dur. Le sol devient instable, les cailloux glissent sous nos pas, s'effritent. Un cours instant, on suit des traces sur le glacier, puis devenant trop gele, on revient vers les cendres et les cailloux, toujours aussi dangereux. Encore plus haut, la glace fait son apparition dans notre ascension. De plus en plus dur. Les derniers metres sont un calvaire. On progresse avec toujours 3 appuis au sol pour plus de securite. On arrive enfin en haut, et en vie! Deception, c'est un ancien cratere ou il n'y a pas grand chose a voir. On continue sur la crete du cratere, le vide des deux cotes, le sol glace, le vent puissant venant du Nord, avec nos crampons et piolets inexistants.

Et la, le decor tant voulu: des crateres, des glaciers, de la neige, et au milieu de tout ca, un lac circulaire, d'une couleur!, dans le plus recent cratere. Les dernieres eruption remontent a 1995, 96, et 2005, ce qui en fait le plus actif de Nouvelle-Zelande. En 2005, le lac fut en parie vide de son contenu, a cause de l'eruption.




Le Lac au centre du cratere

On avait prevu de dormir au sommet, mais ca a pas l'air possible. On est sur la crete du volcan, il n'y a pas d'endroit plat et trop de vent pour planter la tente. On casse la croute et on reflechit devant le spectacle grandiose qui nous est offert. On se dit: "on est en haut, autant en profiter, l'occasion ne reviendra jamais". On dedcide de dormir au sommet. Non sans peine.

Alors, tout en profitant du coucher du soleil, avec ces couleurs dignes d'un arc-en-ciel, on prepare notre nid. On va dormir a la belle etoile, sur le bord de la crete du volcan, a l'abri du vent, et quelles etoiles a venir, la on se dit qu'on est ne sous la bonne etoile (pour toi Baptiste, j'ecoute IAM et j'aime ca). On creuse a la main et avec des cailloux comme pioche pour la nuit pour notre eventuel cercueil! On met tous nos habits: quatre paires de chaussettes, trois ou quatre pantalons, nos polaires, k-ways, on a vide tout nos sacs. Il fera moins 15 degres Celsius. Et la haut, l'oxygene se fait plus rare, le moindre effort nous essouffle.




Notre campement a 2797m aux bords des precipices



On se reveille, vivants, de cette nuit grise, presque blanche, vers 6 h du matin pour assister au lever du soleil. Et quel soleil!



Lever de soleil, face Est


Il fait aussi froid que la nuit, le vent en plus, mais le soleil nous rechauffe les yeux. On est au dessus des nuages tels les Dievx De La Montagne, comme sur le Ngauruhoe et le Tongariro. magnifique.



Alex contemplant le soleil



Un petit regret, ne pas avoir fait le tour de cet immense volcan, pour pouvoir voir toutes ses faces et surtout avoir une vue sur les deux autres volcans.

Yohan se prend pour Zorro avec son duvet



On redescend, toujours par le cote Sud. Attention danger. La moindre chute peut s'averer fatale vu la pente abrupte qu'on a a aborder. On descend avec grande prudence, par cette foutue glace et ce sol qui se derobe sous nos pas.

Le fameux Lac au lever de soleil


Alex et moi nous separons, lui veut descendre par le glacier, "en luge" et je veux continuer par la pente qui, peu a peu devient de plus en plus clemente, n'est pas Clemence. Il se retrouve dans un cul de sac et me rejoint au bord d'un autre glacier (ce sommet en est farci), a cote d'un precipice, ou des crevaces ont choisi de faire elles aussi un nid. La suite de la descente est facile.

Alex a la bonne idee de continuer par un autre glacier, je reste sceptique... Il descend, lentement, sur son tapis de sol. Ca a l'air sur. Je decide de le suivre, je pose mon k-way sur la glace et pose mon cul dessus... Je descends sur 5m, et la, c est le drame, je perds le contole de ma "luge", je vais plus vite que mon k-way et continue la glissade cul nu (je suis en short), je tourne, me retrouve sur le ventre, revient sur le cote, et finis par m'arreter au niveau d'Alex. Bilan, toute la fesse, le genou et l'avant-bras brule, ensangante. Rien de grave cependant.

De la, la descente reprend un aspect normal, un chemin est dessine par les pieds d'autres randonneurs.

On revient en stop au village, Ohakune, au camping. Le soir , on retourne la ou Alex avait gagne le karaoke, depenser son gain, je rentre me coucher, trop fatigue...

Lendemain, journee repos. Trop fatigues. Je dors dans un backpacker, soulager ma fesse.

On part sous la pluie vers Rotorua. On arrivera a Taupo seulement en fin d'aprem. On arrive a Rotorua le lendemain vers 12h, on visite vite fait. Ca pue le soufre, mais on n'en souffre pas. C'est une ville au milieu du centre volcanique de l'ile du Nord... On prend la nuit dans un backpacker,, style Western. Apres manger, on repart visiter Rotorua, by night.
Le lendemain, on part a Whakawareware, juste a cote de Rotorua, ou se trouvent plein de curiosites geothermiques: fumerolles, lacs bouillonnants, marmites de boues en ebullition, et des geysers. On entre, mais c'est payant, on va donc payer, 25$ chacun, hallucinant, pour voir quelque chose de naturel! En fait c'est un village Maori, transforme en un Disneyland par l'industrie du tourisme, et ca marche, puisqu'on y va. C'est beau, mais bon... Je trouve ca un peu comme du neo-colonialisme, on paie 25$, on squatte chez les Indigenes, le Blanc jette des pieces dans la riviere et l'enfant Maori se jette dans l'eau chercher la piece, comme quand on jette des cacahuetes aux singes au zoo. Enfin! On y a ete quand meme.

En fait le parc est divise en deux, y a deux entrees, une a 25$, celle par laquelle on est entre, et une autre, de l'autre cote, beaucoup plus chere, 40$. Mais les deux parcs sont cote a cote, juste une barriere les separe. Danc cet autre parc, on voit les geysers de plus pres. Comme on est francais, on escalade la barriere et on se retrouve, incognito, sous les geysers. On attrend a peu pres une heure sous les geysers pour voir une grosse explosion, un gros jaillissement, en vain...


Geysers a Whakawareware





Bassin de boue a 130 degres


On repart, on prend une nouvelle nuit au backpacker.



Cactus Jack Backpacker


2 commentaires:

  1. nice la nuit a la belle étoile, il fallait oser avec ces températures et une altitude pareille :D


    Bonne continuation pour la fin du séjour

    Benoit

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  2. Alexandre pourra nous rejoindre le week-end au buron du Pas de Mathieu.Il se peut qu'il neige, vu le temps qu'il fait aujourd'hui à Espalion.On vérifiera ses dires:il devrait pouvoir dormir en slip à la belle étoile !

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